- cadavérique
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• 1787; de cadavre♦ Propre au cadavre. Rigidité, odeur cadavérique. Qui rappelle un cadavre. Lividité, pâleur cadavérique. ⇒ cadavéreux.Synonymes :- cadavéreux- livide- plombé- terreuxContraires :- coloré- éclatant- frais- rosé- vermeilcadavériqueadj. Qui a rapport au cadavre. Rigidité, pâleur cadavérique.⇒CADAVÉRIQUE, adj.A.— Vieilli, ANAT., MÉD. Qui concerne les cadavres, qui porte sur des cadavres. Anatomie, dissection, examen cadavérique; autopsie cadavérique (Ac.).— En partic.1. Qui provient d'organisme en décomposition :• 1. Et des jeunes filles qui, des années,Hurlent sur le dos, et dont le maigre tas d'ossements comme des sarments se recroquevillent,Chuintent une liqueur cadavérique.CLAUDEL, Tête d'Or, 1re version, 1890, 1re part., p. 41.2. Propre aux cadavres. Fixité, raideur, rigidité cadavérique; odeur, teinte cadavérique. La rigidité cadavérique était telle, que, désespérant de fléchir les membres, nous dûmes lacérer et couper les vêtements (BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, 1867, p. 149).B.— [En parlant d'une pers., de son corps, ou d'un attribut physique d'une pers. (aspect, teint, etc.)] Qui rappelle un cadavre. Face, faciès, tête, visage cadavérique; pâleur, odeur cadavérique (cf. cadavéreux B). Deux employés chinois : l'un cadavérique, vêtu de blanc, l'autre obèse, couleur de terre cuite (MALRAUX, Les Conquérants, 1928, p. 11).— P. métaph. [En parlant d'une chose concr. ou abstr.] La nuit descendait maintenant, la bise piquait sur le sol cadavérique (A. DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, p. 184) :• 2. De 1830 à 1880, il fut entendu, convenu, réglé, que l'ombre était grise, et que le soleil consistait dans une bande jaune. Au XIXe, la vision du vulgaire qui est crépusculaire et déjà cadavérique, s'était imposée aux amateurs par les Académies.L. DAUDET, Le Stupide XIXe s., 1922, p. 190.Rem. On rencontre dans la docum. l'adv. cadavériquement. D'une manière cadavérique, de manière à rappeler un cadavre. Elle était cadavériquement laide (HUYSMANS, Sainte Lydwine de Schiedam, 1901, p. 74).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. Av. 1787 « qui rappelle le cadavre » (Le P. Fauque dans FÉR. Crit. t. 1, s.v. cadavéreux), signalé comme étant ,,contre l'usage`` par FÉR., loc. cit.; 2. 1827 « qui a rapport au cadavre » (HUGO, Cromwell, Préf. p. 34); 1866 rigidité cadavérique (G. SAND, Monsieur Sylvestre, p. 12). Dér. du subst. rad. lat. cadaver (cadavéreux); suff. -ique. Fréq. abs. littér. :50.
cadavérique [kadaveʀik] adj.ÉTYM. Av. 1787; du lat. cadaver.❖1 Qui est caractéristique du cadavre. || Odeur, teinte cadavérique.1 Dans le Repas d'Emmaüs, le Christ de Rembrandt est un ressuscité, figure cadavérique, jaunâtre et douloureuse, qui a connu le froid du tombeau, et dont le triste et miséricordieux regard s'arrête encore une fois sur les misères humaines (…)Taine, Philosophie de l'art, t. II, V, I, I, p. 227.♦ Anat. et méd. || Lividité, pâleur cadavérique. || Rigidité cadavérique.♦ (1827). Qui concerne, s'exerce sur un cadavre. || Examen, autopsie cadavérique.2 Plus cour. Qui rappelle par son aspect un cadavre. || Un visage cadavérique. ⇒ Cadavéreux. || Rigidité, fixité cadavérique (lorsqu'il ne s'agit pas d'un cadavre).2 Elles (des femmes) virent des traits jaunes, mais durcis, et comme figés dans une fixité cadavérique, des lèvres contractées, des dents serrées.Loti, Mon frère Yves, V, p. 26.3 Cet homme ne vivait pas (…) Sa figure, sèche et cadavérique, affectait des teintes sombres. Comme les tableaux de Léonard de Vinci, il avait poussé au noir.J. Verne, Maître Zacharius, p. 113.
Encyclopédie Universelle. 2012.